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La lutte pour l’autonomie interne

Le Congrès national indien, premier parti politique du pays, tint sa réunion inaugurale à Bombay en 1885. Groupant essentiellement des intellectuels, des juristes, des professeurs et des journalistes libéraux de religion hindoue ou parsie, que soutenaient quelques Britanniques progressistes (son premier président fut un Anglais), il devait plus son caractère national à ses intentions qu'à sa représentativité. Sans contact avec la paysannerie, il était en outre mal vu des propriétaires fonciers conservateurs ainsi que de la majorité des musulmans. L'objectif du svaraj (gouvernement par soi-même), proclamé en 1906, fut considéré par un groupe modéré de centre gauche comme une autonomie au sein de l'Empire britannique et par un groupe révolutionnaire séparatiste d'extrême gauche comme une indépendance complète.

Cette toute nouvelle conscience nationale présentait des aspects tant progressistes que réactionnaires. Après toutes ces années de subordination à l'Occident, les artistes revinrent à des thèmes indiens en littérature, au théâtre et en musique. Les Indiens applaudirent à la décision de Lord Ripon autorisant les magistrats indiens à juger des accusés britanniques dans les affaires criminelles. Mais les tentatives de réforme sociale, telle que la protection des épouses impubères contre le viol marital, furent combattues par les hindous traditionalistes de Calcutta et de Poona aux cris de « la religion est en danger ».

Le particularisme était à l'ordre du jour. Après des années de relative tranquillité, des conflits éclatèrent entre hindous et musulmans. Au Maharashtra, un culte fut voué à l'ardent chef mahratte Shivaji, symbole du nationalisme hindou dirigé non seulement contre les Anglais, mais aussi contre les musulmans, que Shivaji ne cessa jamais de combattre. Les fondamentalistes hindous descendirent dans la rue pour protester contre l'abattage des vaches par les musulmans. Un mouvement se dessina en vue de convertir chrétiens et musulmans indiens à la religion "nationale". Quant aux musulmans, ils tâchèrent de purifier les pratiques islamiques des rites hindous qui s'étaient multipliés au fil des ans.

Le système des castes fut également affecté par ce nouvel état d'esprit. Les intouchables réclamèrent davantage de considération, mais leur cause souffrit de l'action trop radicale des missionnaires américains et de l'Armée du Salut, qui fournit aux autres castes un excellent prétexte pour s'opposer à cette « ingérence étrangère ».

L'entreprenant Lord Curzon, vice-roi de 1899 à 1905, avait une conception orgueilleusement impériale du rôle que devait jouer l'Angleterre en Inde.

Responsable du dégagement et de la restauration de quantité de temples et de palais, Lord Curzon diminua bien plus que ses prédécesseurs la paperasserie administrative, allongea de quelque 9.000 km le réseau des voies ferrées, contribua à la modernisation de l'agriculture par la création d'un institut agronomique et établit un système d'irrigation qui servit de modèle à l'Asie comme à l'Afrique. Mais les Indiens s'irritèrent de son arrogant refus de consulter et provoquèrent une émeute à propos de la partition irréfléchie du Bengale. Le roi George V fut le premier souverain britannique à visiter l'Inde (1911). Il fêta l'événement en annonçant que le siège de la capitale impériale serait transféré de Calcutta dans une nouvelle ville devant être édifiée à Delhi. Le dépit des Bengalais en apprenant la nouvelle fut à peine atténuée par l'annulation de la division du Bengale. Les architectes du roi, Edwin Lutyens et Herbert Baker, conçurent une New Delhi tentaculaire et monumentale.

Sans renoncer à revendiquer son autodétermination, l'Inde combattit avec ardeur aux côtés de la Grande-Bretagne durant la Première Guerre mondiale. Quelque 800.000 soldats indiens se battirent ainsi en Europe et au Moyen-Orient.

En 1917, l'autodétermination parut proche : Londres fit en effet connaître son plan tendant à "l'institution progressive d'un gouvernement autonome en Inde, celle-ci restant partie intégrante de l'Empire (britannique)". Les Anglais ne lâchaient pas encore prise, mais, deux ans plus tard, une nouvelle loi sur le gouvernement de l'Inde promit aux Indiens le pouvoir exécutif à la tête des ministères provinciaux de l'éducation, des travaux publics, de la santé et de l'agriculture. Les Indiens modérés furent enchantés, les révolutionnaires y virent un premier pas, mais beaucoup de fonctionnaires anglais furent scandalisés et prirent leur retraite plutôt que de servir sous les ordres de ministres indiens.

Mais des troubles agitaient la rue. Les émeutes provoquées par la partition du Bengale avaient entraîné la promulgation de nouvelles lois autorisant les procès politiques sans jury et l'internement sans procès. En 1919, les manifestations populaires dans les grandes villes prirent au début la forme non violente du hartal, séculaire mouvement indien de "grève", déclenché lorsqu'une injustice heurtait les esprits. L'idée, caractéristique de son promoteur, venait d'un nouveau leader, Mohandas Karamchand Gandhi, surnommé le Mahatma ("Grande Ame") par le poète Rabindranath Tagore.

Fils d'un commerçant du Gujarat, Gandhi était rentré en Inde en 1915 après s'être chargé comme avocat de la défense des droits de la communauté indienne en Afrique du Sud. L'autorité morale de la philosophie non violente de Gandhi fut aussitôt mise à l'épreuve au Pendjab, ou le hartal dégénéra en émeutes. A Amritsar, les soldats du Général Reginald Dyer tirèrent sans sommation sur les participants d'un rassemblement interdit, causant 379 morts et plus de 1.200 blessés. Le réformisme en sortit discrédité et le désordre devint une réalité quotidienne.

Déclarant que "toute coopération, sous quelque forme que ce soit, avec ce gouvernement satanique était un péché", Gandhi préconisa le boycottage des élections et l'abandon des postes officiels. Les modérés se cramponnèrent à leurs postes chèrement acquis, mais les élections enregistrèrent 33% d'abstentions.

Ayant troqué ses vêtements européens contre le dhoti (pagne) et le châle de coton blanc, désormais légendaires, et puisant son inspiration dans toutes les grandes religions de l'Inde, le Mahatma était devenu le symbole de la nation. Il soutint la cause des intouchables et défendit les droits des artisans ruraux et des paysans, mais son mouvement non violent fut impuissant à enrayer les bagarres entre communautés religieuses. C'est ainsi que, pour se défendre contre la majorité hindoue, les musulmans fondèrent la Ligue musulmane.

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