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Fatehpur Sikri

Dans ce pays aux villes surpeuplées, ce vous sera un délassement de rencontrer à 37 kilomètres au sud-ouest d'Agra, sur une crête rocheuse, la cité déserte de Fatehpur Sikri, dont il prit fantaisie à Akbar de faire, pendant quelque temps, sa capitale.

Conçue pour être une capitale culturelle, commerciale et administrative, Agra servant de position de repli en cas d'attaque, Fatehpur n'en est pas moins protégée sur trois côtés par des remparts longs d'environ six kilomètres. Sur le quatrième côté se trouve un grand lac artificiel qui s'étend sur une distance de huit kilomètres jusqu'à la frontière du Rajasthan, mais semble n'avoir pas suffi aux besoins de la cité, ce qui expliquerait en partie qu'Akbar ne s'y soit pas établi définitivement.

La cité eut pour architectes certains de ceux qui étaient employés à la construction du Fort d'Agra et associe au grès rose qui prédomine, la pierre rouge des montagnes. On entre par la Porte d'Agra, dans l'angle nord-est, puis on dépasse sur la droite les Karkhana (ateliers) où maçons, charpentiers et tisserands exécutaient les besognes courantes.

Dans le Diwan Khana-i-Am, la grande cour où se tenaient les audiences publiques, Abkar rendait la justice en présence du bourreau muni de ses instruments de torture et de mort. Celui-ci ne s'en servait pas sur-le-champ, mais leur vue était considérée comme un puissant moyen d'obtenir la vérité, toute la vérité et rien que la vérité. Au pied de la colonnade faisant face au pavillon de l'empereur se trouve un grand anneau de pierre auquel était attaché un éléphant chargé d'écraser jusqu'à ce que mort s'ensuive le criminel éventuellement puni de la peine capitale. Après avoir traversé le pavillon, on gagne, du côté sud de la cour, le Daulat Khana (Séjour du Bonheur, le palais impérial). Symbole des efforts d'Abkar pour unir ses sujets hindous et les conquérants islamiques, ce palais frappe par le caractère fortement hindou de sa décoration, colonnes à piédestaux évasés finement travaillés dont les chapiteaux sont des têtes d'éléphants stylisées, écrans de pierre sculptés, murs dont la pierre porte des ciselures compliquées imitant la peinture.

A l'angle sud-est de la cour, dans la Maison de la Sultane turque, ou Hujra-i-Anup Talao (Salle de la Fontaine sans pareille), la minutie avec laquelle sont traités les singes, faisans et lions couvrant chaque pan de mur et chaque pilier crée l'illusion d'une boiserie sculptée et fait oublier la pierre.

Plus qu'aucune autre résidence impériale de l'Inde, Fatehpur fait l'objet d'anecdotes, dont il est souvent impossible de prouver la vérité historique. C'est ainsi qu'on peut voir au milieu de la cour le jeu de Pachisi, une sorte d'échiquier géant servant à jouer au pachisi, sur lequel Akbar et ses amis passent pour avoir employé des "pièces" humaines, chaque joueur manœuvrant une série de quatre jeunes esclaves vêtues de costumes de couleurs différentes. Il est dit qu'Akbar venait quotidiennement se faire prédire l'avenir par son devin attitré au pavillon de l'Astrologue, dans l'angle nord-ouest de la cour. Ce qu'on sait en fait, c'est que l'empereur alla consulter, ailleurs, de nombreux spécialistes des écoles hindoues et musulmanes d'astrologie. Derrière ce premier bâtiment se trouve le pavillon du Trésor, où il vous est loisible de l'imaginer, en administrateur vigilant qu'il était, assis sur des coussins sous les gracieux arcs incurvés comme des trompes d'éléphants et surveillant les comptes. Ce pavillon fut également connu, mais la chose n'est pas sûre, sous le nom d'Ankh Michauli (colin-maillard). On a cru qu'Akbar s'amusait ici avec ses femmes, jouant à cache-cache derrière les grands piliers carrés.

La plus grande controverse porte sur la destination de ce qu'on appelle le Diwan-i-Khas, qui ne fut pas nécessairement la salle des audiences privées que son nom indique. Cette salle est dominée par une grande colonne centrale supportant sur son massif chapiteau sculpté un entrecroisement de passerelles menant à la galerie supérieure. Là se seraient tenues les célèbres discussions entre jésuites, brahmanes, parsis zoroastriens, adeptes du soufisme, moines jaïns et bouddhistes, que l'empereur écoutait, assis au sommet de son pilier. Pour d'autres, il s'agirait simplement de la salle du trésor. En traversant la cour, on atteint le magnifique Panch Mahal, édifice à cinq étages doté d'un système de ventilation persan, dit badgir (tour ventilée). Dépourvu de murs sur trois côtés, il est ouvert au vent qui le parcourt de la base au sommet. Chaque étage est supporté par des colonnes dont le nombre décroît graduellement, étant de quatre-vingt-quatre au rez-de-chaussée et de quatre seulement pour le pavillon du toit. A noter qu'aucune des colonnes minutieusement sculptées du rez-de-chaussée n'est exactement semblable à une autre. Là, une merveilleuse vue permet d'embrasser toute la cité et plus particulièrement les bâtiments du harem impérial (immédiatement au sud-ouest).

Le principal édifice du harem est le palais de Jodh Bai, bâti pour la femme hindoue d'Akbar, première épouse royale de qui on n'exigea pas qu'elle se convertisse à la foi islamique de son mari. C'était, à Fatehpur, le lieu de séjour favori d'Akbar. D'un côté, le palais est abrité de la chaleur estivale, de l'autre, il reste ouvert aux brises rafraîchissantes.

La Jama Masjid (mosquée du Vendredi), à l'extrémité sud de la ville, au sommet de la crête, fut la première des grandes mosquées ouvrant sur une cour, particularité qui allait devenir un élément caractéristique de toutes les villes mogholes. Remarquez le mihrab (niche indiquant la direction de La Mecque) central superbement sculpté. Le beau monument d'un blanc de neige qui orne la cour de grès rouge est le tombeau, revêtu de marbre, de Shaikh Salim Chishti, mort à quatre-vingt-douze ans. Le devant du tombeau est embelli d'inscriptions calligraphiées en noir et la salle du cénotaphe décorée de fleurs délicatement peintes. Il ne s'agissait à l'origine que d'un simple monument de grès, le revêtement de marbre ayant été ajouté en témoignage de gratitude par Jahangir qui, sans Shaikh Salim Chishti, aurait bien pu ne jamais voir le jour.

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