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Jaipur

Capitale de l'Etat du Rajasthan, et ville qui passe pour être la cité la plus intelligemment tracée de toute l'Inde, Jaipur fut construite dans la pierre rose locale, et fut édifiée suivant des règles astrologiques précises. Elle doit son nom au Maharajah Sawai Jai Singh II (1699 - 1743), qui en dessina les plans en se conformant à la diposition des étoiles et des planètes, et la fonda en 1727. Il choisit très exactement la date du 17 novembre 1727 comme particulièrement propice pour transférer le siège de sa capitale hors d'Amber. Grand astronome, Jai Singh fit également construire un observatoire équipé d'instruments qu'il avait lui-même conçu, et qui sont d'une taille et d'une beauté remarquables : parmi eux le Sanrat (Prince des Cadrans), gnomon d'une grande précision, qui fait quelque vingt-huit mètres de haut. Ce savant astronome parsema le nord de l'Inde de ses collections d'instruments destinés à l'observation du ciel. Lors de la visite, une explication sera donnée sur le maniement aussi simple que génial des divers instruments de l'observatoire.

Mais commençons, comme lui, par Amber, à 9 kilomètres au nord-est de Jaipur, précédé des cénotaphes de ses souverains, jeux de style sur des ombrelles de marbre blanc, se dresse, hautain et déserté, tout en haut d'une colline commandant une étroite gorge, position avantageuse sur le plan militaire, mais nullement appropriée à l'étendue de la ville dont il voulait faire sa nouvelle capitale, le palais d'Amber. Ses remparts massifs et très élevés dominent les ruines de la vieille ville et se reflètent dans les eaux du lac Maota. Le palais que l'on peut aujourd'hui visiter a été édifié dans les premières années du XVIIème siècle, par le Raja Man Singh, fidèle allié d'Akbar dont il servit les intérêts comme conquérant des provinces orientales de l'Empire et successivement comme gouverneur de Caboul, Du Bihar, du Bengale et du Deccan. Les souverains successifs de la dynastie régnante lui apportèrent des additions et des améliorations diverses dans un harmonieux mélange d'architecture rajpoute et moghole. On constate d'ailleurs aisément l'influence prédominante de la dernière dans les cours spacieuses, les arches élevées, les lignes et les motifs relativement compliqués qui font progressivement place aux galeries étroites et sombres, aux voûtes basses et à l'ornementation plus simple qui semblent caractériser la première.

Aux abords de la forteresse, les Rajputs du clan Kachwaha, auquel appartenait Jai Singh, retardaient l'avance de l'ennemi éventuel, de nos jours, celle du flot des touristes, au moyen d'une rampe à éléphants à forte pente. Un éléphant à la trompe peinte de couleurs vives et portant un confortable howdah vous transportera par la Suraj Pol (porte du Soleil) jusqu'au Jaleb Chauk, une jolie cour-jardin grouillante d'entelles, ce grand singe sacré au poil gris blanchâtre, et entourée de vieilles étables à éléphants, dont certaines ont été transformée en boutiques.

Un escalier monte en zigzag jusqu'au temple de Kali, l'épouse de Chiva, déesse hindoue fort ambiguë, puisqu'elle est à la fois celle de la mort et de la virginité. Remarquez les portes d'argent aux panneaux en bas-relief représentant la déesse montée sur différents animaux : bœuf, âne, lion, tigre. Sa statue fut apportée du Bengale, où le culte de Kali est particulièrement répandu.

La Ganesh Pol (porte de Ganesh) s'ouvre au centre sud de la cour sur un vestibule surmonté d'un triforium dont les ouvertures sont constituées par des écrans de marbre ajourés qui permettaient aux dames de la cour d'observer le déroulement des réceptions dans le Diwan-i-Am.

Le palais même est assez sobre si l'on pense à l'opulence habituelle des maharaja. Les artistes bannis par l'empereur Aurangzeb trouvèrent asile et travail au Rajputana, et, à Amber, on reconnaît leur marque dans les colonnes cannelées et les redents caractéristiques de l'architecture moghole classique, ainsi que dans la galerie entourant le Diwan-i-Am, d'où la vue sur les collines voisines est très belle. Dans le Diwan-i-Khas, bien plus sous le nom de Shish Mahal (palais des Miroirs), les Rajputs ont cédé à leur goût en recouvrant les murs de verre orange, violet et vert, et les plafonds voûtés de milliers de miroirs convexes, craquez une allumette pour juger de l'effet.

L'un des endroits les plus attrayants du palais est le Sukh Niwas (salle des Plaisirs), dont les portes en bois de santal sont incrustées d'ivoire. A l'intérieur, l'eau fraîche était amenée du toit par une gouttière de marbre blanc finement sculptée tandis que l'air se renouvelait grâce aux jours de la maçonnerie.

La ville est entourée de 10 kilomètres de remparts crénelés, hauts de 6 mètres et larges de 2,80 mètres environ qui ne comportaient à l'origine que sept portes fortifiées ; Elle est dessinée sur un plan rectangulaire irrégulier de 65 km² subdivisé en blocs successifs coupés à angle droit par des avenues principales et des rues secondaires dont la largeur est d'environ 34 mètres pour les premières et 17 mètres pour les secondes en suivant une orientation générale nord-sud, est-ouest. Ce plan a pu être comparé dans sa remarquable symétrie à celui du Kremlin. La couleur de son grès vaut à Jaipur le surnom de "ville rose", encore qu'elle change de teinte selon la saison et le moment de la journée, passant du rose à l'ambre, puis à l'orange vif ou à l'ocre. Balcons en saillie, débauche de kiosques, tours curvilignes, arches engrêlées, fenêtres à jalousies caractérisent une architecture de conte persan.

Comme il se doit pour un descendant de la dynastie du soleil, Jai Singh disposa la ville suivant un axe allant de la Suraj Pol (Porte du Soleil), à l'est, à la Chand Pol (Porte de la Lune), à l'ouest, artère qui est aujourd'hui un bazar animé, et qui nous conduit au petit groupe de temples qui se tient au pied de la colline. On y verra notamment le temple de Jagat Shiromani (Shiromani : la pierre la plus précieuse d'une couronne) construit en 1601 en l'honneur du fils aîné de Man Singh, Jagat Singh, particulièrement remarquable pour son porche de marbre flanqué de deux éléphants massifs et les sculptures qui décorent le sanctuaire consacré à Garuda, véhicule de Vichnou.

A l'origine, le centre de la ville était marqué par le plus complexe des observatoires de Jai Singh, un autre Jantar Mantar, aboutissement de ses travaux commencés à Delhi. Les initiés s'intéresseront à la signification, les autres seront simplement sensibles à l'aura de mystère des gnomons (tiges verticales des cadrans solaires) géants de couleur crème, des compas et des sextants servant à mesurer les latitudes et longitudes célestes.

Le Chandra Mahal (palais de la Ville), immédiatement au sud de l'observatoire, possède sept étages et sept cours, ce nombre étant manifestement un nombre ésotérique. Le musée du palais pique la curiosité par ses témoignages du temps de la splendeur des maharaja : costumes, cimeterres, fusils incrustés d'argent et de pierreries l'épée de Man Singh I "Invincible et Glorieux Lion", qui pèse plus de 5 kg Il faut aussi visiter la Pothikhana (Salle des Manuscrits) qui se trouve dans l'angle sud-est de la cour sur laquelle donne la Salle des audiences publiques. On pourra y admirer d'anciens manuscrits enluminés, une traduction persane de passages du Mahabharata et du Ramayana, connue sous le nom de Razmanamah, attribuée à Abdul Fazal, célèbre poète et historien de la cour d'Akbar, des miniatures mogholes et des miniatures rajasthani de la cour d'Amber et de la cour de Jaipur, des peintures de l'école du Ceccan représentant des personnages sur fonds d'arbres, de villes ou de paysages, fréquemment inspirées des modes de la musique indienne dans la tradition des Ragmala.

Dominant la rue, l'exquis Hawa Mahal (littéralement, palais des Vents) construit en 1799 sur les instructions du maharaja Sawai Pratap Singh, sa façade de grès rose foncé s'élève sur cinq étages apparents ornés à chaque niveau de loges en saillie treillissées, surmontée d'un toit trilobé ou d'un petit dôme couronné de pinacles, n'est rien d'autre qu'une grandiose loge royale d'où les femmes assistaient aux manifestations publiques. Ses balcons en encorbellement percés d'alvéoles sont devenus l'emblème de Jaipur. Une belle vue s'offre de l'escalier en zigzag.

La ville de Jaipur s'est considérablement agrandie hors murs et sa superficie actuelle a plus que doublé. L'Albert Hall a été construit au sud de la vieille cité à la fin du XIXème siècle dans un style indo-moghol fortement marqué de goût victorien pour abriter le Musée de Jaipur au milieu d'un vaste jardin. Il est essentiellement consacré à l'artisanat rajasthanais (objets de métal, ivoires, bois et pierres sculptés, bijoux, tissus, poteries, laques et cuirs, etc.). Mais tout l'attrait de Jaipur réside à l'intérieur des remparts édifiés par Jai Singh II où l'on remonte le temps sur un air coloré de charme, de douceur et peut-être aussi un peu, pourquoi ne pas le dire, d'opérette. Mais il faut se méfier, l'opérette a quelquefois mal tourné dans l'histoire et s'est transformée en tragédie. Comme le Châtelet, les environs de Jaipur peuvent faire l'objet de plusieurs petites excursions, au nord, le fort de Nahar Garh et les cénotaphes de marbre blanc des souverains à partir de Jai Singh II qui s'élèvent à Gaitor, à l'est, sur la colline de Galta, le temple de Surya, dont la statue est descendue chaque année à Jaipur en mémoire de la descente sur terre de Kachhawa, fils du Soleil, au sud, le temple jaïn de Sanganer d'une belle architecture de marbre. Mais il existe encore de nombreux édifices religieux ou laïcs, temples, palais et forts qui témoignent de la richesse historique et artistique de la région.

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