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L’architecture moghole

Le style architectural auquel on donne le nom de moghol n’est pas apparu avant la seconde moitié du XVIe siècle, avant le règne d’Akbar. L’intérêt passionné de cet empereur pour les cultures de la Perse, de l’Europe et de l’Inde le conduisit à créer une architecture de style éclectique. L’élégance de l’architecture persane jointe aux formes massives hindoues donna naissance à un style sobre, harmonieux, dépourvu de lourdeur. L’apport hindou y domine : préférence pour le grès rouge, tendance à utiliser l’entablement, décoration sculptée et moulurée ; en outre, les piliers possèdent des chapiteaux à consoles et fûts polygonaux chanfreinés, et les toits sont garnis de kiosques.

La première construction érigée pendant le règne d’Akbar (mais non sous sa direction) fut la tombe de Humayun (1565) à Delhi. Elle est d’inspiration persane et a peu de rapport avec le style d’Akbar. Le grand double dôme (le premier en Inde), la grande alcôve en forme de voûte sur la façade, la disposition intérieure des pièces octogonales reliées par des couloirs en diagonale sont tous des éléments empruntés à la Perse, tandis que les kiosques entourant le dôme sur le toit sont d’origine hindoue.

Akbar commença différentes constructions à Agra, alors considérée comme la capitale de l’empire. L’entrée occidentale du fort d’Agra, appelée la porte de Delhi (1565), annonce le style d’Akbar, style simple et sobre, utilisant le grès rouge incrusté de motifs de marbre blanc. À l’intérieur du fort, Akbar éleva plusieurs palais dont le style rappelle celui des palais hindous à l’époque médiévale comme le Man Mandir à Gwalior. En 1569, Akbar entreprit près d’Agra la construction d’une nouvelle capitale : Fatehpur Sikri. D’une remarquable unité de style, la ville possède deux résidences importantes : le palais de Jodh Bai (1570), destiné à l’épouse rajpoute d’Akbar, et la maison de Raja Birbal (1569). Ces deux bâtiments, comme les autres édifices laïques, reflètent l’influence de l’architecture médiévale hindoue. On y voit des piliers à consoles, des arcs gujarati en forme de serpents supportant les toits, le motif stylisé de la lucarne (gavaksa ou kudu) sur la base des piliers et qui remonte à l’ancienne architecture bouddhique, les makara (monstres marins), le demi-lotus, le vase jaillissant, etc.

Pendant le règne de Jahangir, un style plus léger et plus élégant apparaît. En fait, Jahangir était plus intéressé par son atelier de peintres de miniatures et par l’aménagement des jardins que par l’architecture. On peut noter le passage, sous ce règne, du grès rouge au marbre et le remplacement de motifs sculptés par des incrustations de pierres semi-précieuses (pietra dura). Le mausolée d’Akbar (1613) à Sikandra, près d’Agra, est un exemple frappant de cette transition. Le cénotaphe du mausolée de Jahangir (1626), près de Lahore, est le premier témoignage de l’incrustation de pierres semi-précieuses dans le marbre. De même, la tombe d’Itimad-ud-Daula à Agra (1628), construite par l’impératrice Nur Jahan pour son père, est le premier édifice moghol à avoir été entièrement construit en marbre.

Sous le règne de Shah Jahan, l’architecture moghole atteignit son apogée en élégance et en richesse. Marbre blanc délicatement veiné et incrustations de couleurs, arcs polylobés, double dôme étranglé à la base, fûts de piliers en forme de balustre en constituent les caractéristiques principales. Shah Jahan reprit Delhi pour capitale et, en 1638, commença à élever le fort de Delhi. Sur sa partie orientale, se succèdent des pavillons royaux dont les plus grands sont le Rang Mahal et le Diwan-i-Khas (hall des audiences privées). Ils sont pourvus d’un étage et leur façade est ornée d’arcs polylobés dont les soffites sont assez larges pour que l’élégant contour de l’arc soit répété plusieurs fois, créant ainsi un effet riche et délicat. En face du fort de Delhi, Shah Jahan érigea la plus grande mosquée de l’Inde, la Jami’ Masjid (1644 - 1658). Du haut de la vaste terrasse sur laquelle elle est construite, ses trois dômes gigantesques dominent encore la ville de Delhi.

Sous le même règne, le Taj Mahal, mausolée d’une épouse de Shah Jahan (1634), atteint la perfection de la conception architecturale introduite dans l’Inde avec la tombe de Humayun. Le double dôme est plus élevé et étranglé à la base, les petites coupoles sont placées plus près de la base du dôme ; la partie de la façade de chaque côté de l’alcôve est chanfreinée seulement aux angles extérieurs. Tout cela confère au Taj Mahal une harmonie particulière dont la tombe de Humayun est dépourvue, tout en étant fort belle.

La décadence de l’architecture moghole commence lors du règne d’Aurangzeb. Celle-ci cède à une décoration plus abondante et plus mièvre, à l’excès des lignes verticales, lequel s’accentue au XVIIIe siècle. On relève ces défauts dans le Moti Masjid du fort de Delhi (1662), le Bibi-ka-Maqbara à Aurangabad (1678) et le mausolée de Safdar jung (1739 - 1753), dernier grand monument moghol.

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